Grand A le mag - 4 : Décembre 2020

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“La transition écologique doit réduire les émissions, mais aussi améliorer la qualité de vie”

Frank Jensen, maire de Copenhague

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Inder habor bridge ©Troels Heien

L’amélioration de la qualité de l’air est un objectif conjoint à la réduction des émissions de GES. Depuis 2020, les voitures électriques peuvent se garer gratuitement en centre-ville, tandis que le coût du parking augmente pour les autres véhicules. L’électrification de la flotte de bus est en cours, ainsi que celle des ferrys. Dans le secteur de la construction, les compagnies travaillant sur des chantiers municipaux doivent se passer de carburants fossiles.

Pour répondre aux besoins croissants d’électricité (1 000 nouveaux hab. / mois), deux parcs éoliens offshore sont en construction. Bien acceptées par les habitants, les éoliennes devraient contribuer à la réduction de 314 000 tonnes d’émissions CO2 d’ici 2025 soit l’équivalent de près de 35 % de carbone.

Selon les observateurs, si les villes concentrent les problèmes, elles ont aussi plus de capacité pour inventer des solutions en mobilisant leurs politiques d’aménagement et d’urbanisme. Elles peuvent agir simultanément sur le bâtiment, le quartier, sur leur propre territoire et sur un territoire plus vaste, comme par exemple dans le cas du projet du Grand Genève.

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Copenhague : première capitale neutre en carbone d’ici 2025 ?

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L’Union européenne devra atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Elle s’y est engagée lors de la Cop 25. "Nous sommes arrivés à un accord sur le changement climatique, c’est très important, c’est crucial", a insisté le président du Conseil européen, Charles Michel. Dans la course depuis plus de dix ans, Copenhague a pris de l’avance.

Copenhague veut devenir la première capitale neutre en carbone d’ici 2025 et sans énergies fossiles d’ici 2050. Elle s’est dotée pour cela d’un Plan Climat CPH 2025 élaboré de la façon la plus collaborative possible avec les communes de l’agglomération, les entreprises et les centres de recherche. Ce plan repose sur trois feuilles de route successives (2013-2016 ; 2017-2020 ; 2021-2025), ponctuées d’évaluations intermédiaires permettant de mesurer les évolutions, d’acculturer les habitants et les acteurs, et d’affiner les objectifs.


47 initiatives inscrites au plan climat CPH 2025

Quatre piliers structurent la feuille de route : la consommation d’énergie, la production d’énergie, la mobilité verte et les initiatives municipales exemplaires. L’amélioration de l’efficacité du chauffage urbain, le développement de l’éolien, l’utilisation de carburants alternatifs pour les engins mobiles non-routiers et l’électrification des bus constituent les initiatives les plus fortes dont les effets ont rapidement été sensibles en matière de réduction des émissions carbones. Celles-ci ont été réduites de 42 % depuis 2005, du fait des performances du réseau de chauffage urbain, alimenté par la chaleur co-générée lors de la production d’électricité et l’incinération des déchets. Des initiatives complémentaires sont affichées en matière de reboisement et d’énergie solaire.


Où en est Copenhague par rapport à l’objectif de neutralité carbone en 2025 ?

Il reste 200 000 tonnes de CO2 à éliminer [soit l’équivalent de 10 % des émissions de 2005]. C’est l’objectif de la dernière feuille de route selon les évaluations menées sur la mobilité, le captage du carbone, l’augmentation de la capacité de production en éolien et l’accent mis sur la performance énergétique des bâtiments. La prise en compte du nouveau plan d’action gouvernemental pour le climat, avec une série de mesures visant à réduire les émissions au niveau national, vient largement soutenir les efforts de Copenhague pour réduire les émissions au niveau local.

En 2023 au plus tard, un nouveau plan sera présenté devant le conseil municipal pour passer au défi suivant : la suppression des énergies fossiles à l’horizon 2050. L’objectif après 2025 consistera donc à réduire encore les émissions de GES résiduelles dans la ville, développer des solutions de mobilité plus économes en énergie, réduire les impacts climatiques et environnementaux sur les espaces urbains et adapter les réseaux de distribution au futur système énergétique basé sur les énergies renouvelables. L’économie circulaire sera privilégiée.


Enfin la municipalité entend s’appuyer sur tous les outils à sa disposition (subventions, taxes, régulations...). Le maire social-démocrate, Franck Jensen, est sensible à l’impact social de l’action publique, "afin que Copenhague ne devienne pas une ville de VIP." Selon lui, la transition écologique doit réduire les émissions, mais aussi générer de l’emploi et améliorer la qualité de vie.


paroles de Frank Jensen chiffres-clés à propos des grandes villes

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