Grand A le mag - 4 : Décembre 2020

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Diptyque-portraits-HOPE.jpg Béatrice Le Moing et Régis Largillier

Quels moyens de lutte contre la vulnérabilité énergétique ? L'exemple du projet Résiliterre

Mur|Mur : kesako ?

Un dispositif de soutien à la rénovation énergétique des logements privés. Un quart de la consommation d’énergie du territoire métropolitain grenoblois est imputé aux logements. 4 500 logements en copropriété sont ainsi rénovés entre 2010 et 2014. En 2016, le dispositif s’élargit à l’ensemble des logements privés, maisons individuelles comme copropriétés, et devient Mur|Mur 2.

Source : Alec

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Précarité énergétique

Comment mieux accompagner les ménages ?

Nous développons un travail collaboratif technique, sociologique et organisationnel entre chercheurs, universitaires, acteurs économiques, publics et privés autour des enjeux liés à la précarité. Notre but : objectiver les liens entre l’accès à l’énergie et la santé et le bien-être pour porter cette connaissance auprès de tous les acteurs de notre pays qui souhaitent s’engager.  

Comment identifier les ménages en situation de précarité énergétique en France ? 


Les trois indicateurs utilisés par l’Observatoire national de la précarité énergétique mettent en avant deux approches complémentaires : l’effort financier, et celle, plus subjective, de la « déclaration du froid » :

  • Le taux d’effort énergétique (TEE) : tout foyer consacrant plus de 10 % de son revenu aux dépenses d’énergie et appartenant aux trois premiers déciles de revenus est considéré en situation de précarité énergétique.  

  • L’indicateur Bas revenus et Dépenses élevées (BRDE) : les ménages dont les revenus sont faibles (inférieurs au seuil de pauvreté) et pour qui les dépenses d’énergie, rapportées à la taille du logement ou à la composition familiale, sont supérieures à la médiane nationale.   

  • Le ressenti de l’inconfort, un indicateur de froid : un indicateur subjectif qui repose sur la déclaration de froid au cours de l’hiver précédent exprimé par les ménages.


L’ensemble des ménages concernés est de l’ordre de 4,8 millions, soit 18 % de la population française. Si à ce jour la définition légale de la précarité énergétique et ses indicateurs associés se focalisent sur le volet logement, le volet mobilité est également un sujet montant.


Quelles sont les conséquences de la précarité énergétique ?


Les facteurs de vulnérabilité des ménages sont multiples, ils induisent un large panel de conséquences :  

  • financières avec les difficultés de paiement des factures et la gestion de surendettements

  • sanitaires : maladies respiratoires, cardiovasculaires, allergies, anxiété, dépression…

  • sociales : liens familiaux altérés, isolement, placement accéléré en maison de retraite, absentéisme au travail, échec scolaire, perte de confiance en soi…)  

  • pour la sécurité des ménages avec par exemple l’utilisation de poêles à pétrole ou de poêle à gaz 

  • techniques sur l’état du logement 

  • et enfin, environnementales 


Quel accompagnement des ménages en situation de vulnérabilité ? 


Il existe des dispositifs d’accompagnement des ménages qui ont trait à la maîtrise de l’énergie (comme la plateforme précarité énergétique de Grenoble qui implique le CCAS, Ulisse Énergie, GEG, l’Adil…)  ou à la rénovation énergétique des logements (comme le Programme d’intérêt général Mal Logement du département de l’Isère). On compte une vingtaine d’aides financières au niveau national et environ 2 000 aux échelons locaux. On constate toutefois sur le terrain que les aides peinent à atteindre leur cible, notamment les foyers les plus précaires. L’accompagnement des ménages les plus en difficulté nécessiterait d’être renforcé significativement pour inverser la tendance.


On sait notamment que le lien entre précarité énergétique et santé physique et mentale commence à être documenté et révèle qu’il existe des enjeux très forts en matière de santé publique à accompagner et accélérer les actions de lutte contre la précarité énergétique. Des besoins d’acculturation entre les différents mondes du logement, de l’énergie, du social et de la santé publique apparaissent nécessaires tout comme la mise en commun des moyens de ces différents champs d’action dans le tournant à prendre pour la massification de la rénovation des logements en particulier. 


Hope, chaire d’excellence portée par la Fondation Grenoble INP, fédère treize partenaires : Fondation Rexel, Fondation Schneider, EDF, Gaz Électricité de Grenoble, InnoEnergy, SoliNergy, Udimec, Tenerrdis, CEA -LITEN, Banque des territoires, Banque Populaire Auvergne Rhône-Alpes, Grenoble-Alpes Métropole, Roannais Agglomération.


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