Mettre la transition énergétique au cœur de toutes les politiques publiques
Si la collectivité peut agir directement sur 10 à 15 % des émissions de gaz à effet de serre, via notamment des actions sur son patrimoine propre, la réduction des émissions territoriales fait appel à la mobilisation de son champ de compétences structurantes : politique de l’habitat, aménagement et urbanisme, développement économique, transports et déplacements… Le travail conduit par l’Auran a permis d’identifier une quarantaine de leviers d’actions activables à l’échelle locale.
Pour chacun de ces leviers, un diagnostic de la situation en matière de consommation énergétique et de potentiels de production d’énergies renouvelables a été réalisé. L’Agence a su s’entourer pour cela des expertises nécessaires au travers d’un partenariat actif avec les grands acteurs publics et privés de l’énergie rassemblés autour d’un Observatoire Partenarial de la Transition Énergétique.
L’Agence joue ainsi un rôle de « tiers de confiance » pour traiter, analyser et donner à voir des données énergétiques de plus en plus précises et complètes à l’échelle de chaque territoire. L’activation d’une stratégie énergétique territoriale intégrée constitue effectivement une opportunité majeure pour rassembler des données, développer des capacités d’analyse et de suivi et donner plus de visibilité aux projets locaux.
Cibler, prioriser et systématiser l’action au plus près des enjeux et des modes opératoires
Face à des moyens d’action qui ne sont pas illimités, la collectivité doit pouvoir prioriser son intervention là où elle est le plus efficace, mais aussi interpeller plus fortement la capacité d’action des habitants et des entreprises sur la base de ces éléments de diagnostic.
70 % des capacités solaires installables se situent par exemple au sein des zones d’activités économiques et commerciales de la métropole, 1 000 copropriétés privées comptent parmi les plus consommatrices d’énergie au sein du parc de logements, 10 000 logements restent chauffés au fioul, situés pour partie au sein des secteurs desservis par les réseaux de chaleur en place…
L’objectif est de pouvoir se placer dans une situation résolument opérationnelle où la collectivité est en capacité d’affirmer une trajectoire à la fois volontariste et réaliste, partagée avec les acteurs du territoire, appelée à être déclinée en portefeuille de projets opérationnels permettant d’atteindre les objectifs fixés à l’horizon 2030 et 2050.
Évaluer, suivre et piloter les trajectoires de transition énergétique à l’échelle locale
L’organisation des systèmes énergétiques fait appel en effet à des formes d’interdépendances et de solidarité territoriale encore largement sous-exploitées. Au-delà de Nantes Métropole, les travaux de l’Auran sur la transition énergétique visent à caractériser les spécificités du système énergétique des différents territoires du bassin de vie nantais, qu’ils soient urbains, périurbains ou ruraux.
En cela, l’Observatoire partenarial de la transition énergétique constitue un dispositif singulier sur lequel les collectivités peuvent désormais s’appuyer à l’échelle locale pour élaborer, mettre en œuvre et suivre l’efficacité de leurs plans d’actions.
Les territoires de Loire-Atlantique à l'épreuve de la transition énergétique