Qui n’a pas entendu l’énoncé fataliste « le risque zéro n’existe pas » ? La sagesse populaire est en partie vraie, pour autant, doit-on s’en servir comme excuse pour nous exposer aux vicissitudes des aléas ? Depuis toujours, les hommes élaborent des stratégies pour se protéger et nous avons pu croire que les progrès techniques pouvaient nous libérer complétement de la peur du déluge et du tremblement de terre ou plus simplement, que le ciel nous tombe sur la tête !
Il existe des évènements naturels extrêmes, à la fois par leur forte amplitude et leur faible probabilité d’occurrence, contre lesquels il est difficile de se protéger, alors pourquoi ne pas se préparer à vivre avec ? C’est ce que l’on appelle la résilience. Cette capacité à composer avec les difficultés quand elles sont là. La résilience est une réparation rapide de la société suite à une catastrophe naturelle. Ce rebondissement demande de la préparation en amont, à la fois dans le bâti, dans l’aménagement, les secours, la solidarité mais aussi, dans l’organisation des activités sociales et économiques.
Dans cette phase de construction du Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) de la métropole grenobloise dans lequel l’Agence est fortement impliquée, le conseil scientifique de l’Agence a choisi de réfléchir sur cette thématique avec ses partenaires universitaires. Ce fut en quelque sorte le thème de l’année pour l’ensemble des stages et des formations en contact direct avec l’Agence. Les professeurs et les étudiants en architecture, en droit, en géographie, en sociologie, en histoire, en urbanisme… ont joué le jeu et ce bouquet pluridisciplinaire nous renvoie une image dynamique du risque d’inondation et des potentialités de résilience sur notre territoire. À nous d’aller plus loin, à la fois dans les documents d’urbanisme mais aussi dans nos vies quotidiennes.